Mayotte : un an après Chido, la crise persiste.Un « Observatoire » pour faire le point

Mayotte : un an après Chido, la crise persiste.Un « Observatoire » pour faire le point

[11 décembre 2025]. Le 14 décembre dernier, le cyclone Chido frappait Mayotte, causant plus de 40 morts et des dégâts matériels considérables. Un an après, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL publie son cinquième observatoire de l’eau, un document pertinent pour analyser la réponse humanitaire et institutionnelle, et révéler les lacunes persistantes.

“Avant Chido, Mayotte manquait déjà de tout. Un an après, on a le sentiment d’être revenus à la situation très précaire qui précédait le cyclone, loin de la refondation promise”, regrette Manon Gallego, Directrice Pays chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Un constat que les équipes de l’ONG déplorent dans leur Observatoire “Chido: 1 an après” qui revient sur la réponse apportée à la catastrophe, identifiant les rôles et les responsabilités des différents acteurs. Cette publication fait un état de la situation actuelle sur le territoire, évoque plusieurs pistes d’actions collectives et souligne la nécessité d’une coopération entre acteurs humanitaires et publics pour opérer des changements structurels durables, condition indispensable pour éviter que les mêmes scénarios ne se reproduisent.

Sites d’habitats informels rayés de la carte, infrastructures publiques largement endommagées, services essentiels inaccessibles… Les conséquences de ce cyclone ont été dévastatrices : près de 100 000 personnes se sont retrouvées sans toit ni eau¹, à l’image de Samir, sa femme et ses sept enfants vivants dans le bidonville de Kawéni à Mamoudzou : « On a habité sous la pluie et le soleil pendant presque 3 mois […] car on n’avait pas d’argent, on n’avait plus rien ».

Une vulnérabilité structurelle amplifiée par le cyclone

Si historiquement, à Mayotte, ce sont les crises qui impulsent les avancées notoires en matière de politique publique d’accès à l’eau, l’île peine aujourd’hui à transcender la crise chronique et multisectorielle qui sévit depuis des années. Aujourd’hui, ce sont des centaines de milliers de personnes en grande précarité qui demeurent sans accès sécurisé à l’eau ou à l’électricité ; près de 80% des foyers ne sont pas raccordés aux réseaux d’assainissement collectif² et 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté³. “Mayotte, c’est une situation économique et sociale très dégradée qui a été encore aggravée par le passage du cyclone”, se désole Manon Gallego.

Porte-paroles disponibles :

Manon Gallego, Directrice pays pour la France chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Elise Duloutre, Responsable juridique pour la France chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

Contact presse

Charlotte Nouette-Delorme / 07 85 42 56 99 / 01 76 21 87 87      

cnouettedelorme@solidarites.org Ou presse@solidarites.org       

Site Internet : solidarites.org/fr/  

X : @Solidarites_Int   –  Instagram : @solidaritesinternational

¹ France 3 Régions, « Après le cyclone Chido à Mayotte, « On vit en suspens  » : l’attente interminable des familles pour obtenir des nouvelles de leurs proches », 17 décembre 2024  

² IGEDD, Rapport, « Projet de sortie de crise de l’eau à Mayotte : direction de projet de novembre 2023 à décembre 2024 », 8 juillet 2025 

³ Insee, 2017 https://www.insee.fr/fr/statistiques/4202864

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