Tourisme en France : alors que le secteur continue à soutenir la croissance française, la saison estivale a été portée par l’attractivité internationale et marquée par les arbitrages budgétaires des Français

Tourisme en France : alors que le secteur continue à soutenir la croissance française, la saison estivale a été portée par l’attractivité internationale et marquée par les arbitrages budgétaires des Français

Avec plus de 37 milliards d’euros de recettes internationales au premier semestre et près de 290 millions de nuitées enregistrées cet été, le secteur du tourisme confirme sa dynamique et son rôle moteur pour la croissance de l’économie française.

La météo changeante n’a pas entamé la vitalité de la fréquentation, alors que de nouvelles pratiques apparaissent : séjours réservés plus tardivement, dépenses ciblées. Ces évolutions dessinent un tourisme qui s’adapte à la conjoncture et à son environnement.

Des recettes internationales en forte croissance au premier semestre, qui installent une dynamique durable

La France a bénéficié d’un premier semestre particulièrement favorable, avec des recettes du tourisme international en hausse de +13,7 % par rapport à 2024, atteignant 37,3 milliards d’euros. Ces chiffres confirment la dynamique de croissance des recettes touristiques internationales ces dernières années (58 milliards d’euros en 2019, 63,5 milliards d’euros en 2023 et 71 milliards d’euros en 2024) et sont conformes à la trajectoire qui vise à atteindre 100 milliards d’euros de recettes du tourisme international d’ici à 2030, objectif fixé par le Premier ministre lors du comité interministériel du tourisme du 24 juillet dernier.

De la même manière, le secteur du tourisme continue de contribuer positivement à la balance des paiements, la balance commerciale du secteur s’établit ainsi à +11,8 Md€ sur la période (en hausse de 14,9 % par rapport à 2024), confirmant son rôle stratégique pour l’économie française.

Cette progression est soutenue par un rebond marqué des dépenses :

  • Des clientèles européennes : Allemagne +25,1 % et Pays-Bas +17,6 % ;
  • Issues du dynamisme persistant de marchés lointains : les États-Unis +12,5 % et le Japon +10,2%.

Il est à noter que les Etats-Unis sont devenus le 2ème marché émetteur de recettes, tout juste derrière la Belgique mais devant le Royaume Uni et l’Allemagne.

A noter que cette dynamique se traduit sur le premier semestre par une hausse de 7 % des nuitées internationales dans l’hôtellerie (INSEE) et de 11 % dans le locatif (baromètre FTO Atout France/LightHouse).

Une fréquentation internationale en légère hausse cet été, en particulier au mois d’août

Selon l’observatoire Atout France/Forwardkeys, les arrivées aériennes internationales sont en hausse de 2,5 % cet été par rapport à 2024 (+1% en juillet, +4% en août).

Cette hausse des arrivées aériennes a été portée par :

  • Une clientèle européenne fidèle : Suède +16,6 %, Danemark +16,2 % et Allemagne +6,3 % ;
  • Mais aussi sensiblement par des destinations long-courriers : Australie +30 %, Corée du Sud +12,3 %, Canada +9,35 %, Chine +2,85 % et Etats-Unis +2 %.

Par rapport à une année 2024 déjà record en termes de fréquentation, ces chiffres indiquent que la France continue à attirer les visiteurs étrangers de proximité mais aussi plus lointains. Ils illustrent également l’impact positif des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 qui ont démontré la capacité de la France à organiser des grands évènements internationaux et à accueillir en toute sécurité de nombreux visiteurs, nationaux et internationaux.

Les Français privilégient la France mais font des arbitrages budgétaires

Avec près de 290 millions de nuitées entre fin juin et mi-août, la fréquentation des résidents se maintient au niveau de 2024. La fidélité des Français à la destination France reste donc intacte : plus de 85 % de leurs séjours estivaux se sont déroulés dans l’Hexagone ou en outre-mer.

Cette stabilité de la fréquentation est assortie d’évolutions dans les pratiques de consommation au regard du contexte budgétaire global : un quart des vacanciers ont réduit la durée de leur séjour et un tiers ont changé de destination, le plus souvent pour des raisons économiques. Cette tendance est particulièrement forte chez les moins de 35 ans (50 %).

Les dépenses sur place traduisent ces arbitrages. Un vacancier sur cinq a diminué son budget, en ciblant en priorité la restauration (60 % des réductions déclarées) et les achats. Les activités de loisirs sont moins affectées (30 %), signe que les vacanciers cherchent à préserver l’expérience et le sens du séjour. La dépense moyenne atteint 85 €/jour, mais la médiane révèle un resserrement : un vacancier sur deux dépense moins de 58 € par jour.

Ces chiffres confirment une mutation : les Français continuent de partir, mais de façon plus calculée, en privilégiant les dépenses d’hébergement, de transport et les activités.

Ils ont par ailleurs privilégié l’hôtellerie de plein air, en hausse de plus de 2% cet été pour les Français.

A noter également que le climat est devenu une variable déterminante. L’été a été marqué par des vagues de chaleur, des pluies intenses fin juillet et des incendies localisés. Ces aléas ont renforcé les réservations de dernière minute (hausse des ventes à J – 10 avant le départ) et modifié la répartition des flux touristiques (vers la montagne ou des littoraux moins exposés : Bretagne, Normandie). Ils confirment que l’adaptation au changements climatique est désormais une condition essentielle de notre attractivité touristique.

Des perspectives d’automne encourageantes

L’arrière-saison devrait prolonger la tendance. 31 % des destinations anticipent une stabilité de leur fréquentation en septembre, 22 % une progression, et seules les zones de montagne se montrent plus réservées. Les villes apparaissent comme les plus dynamiques, portées par le retour du tourisme d’affaires.

Les prévisions d’arrivées aériennes sont en hausse de +7,7 % pour la période septembre-novembre. Dans le locatif, les réservations progressent déjà de +4 % pour septembre et +12 % pour octobre.

Enfin, 44 % des Français envisagent un séjour d’ici début novembre, dont 70 % en France, même si seuls 20 % ont déjà réservé – preuve du poids croissant des décisions de dernière minute, souvent liées aux conditions météo et aux opportunités tarifaires.

Nathalie Delattre, ministre déléguée chargée du Tourisme : « Avec 2 millions d’emplois, plus de 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires et sa contribution positive à la balance des paiements à hauteur (près de 16 milliards d’euros en 2024), le tourisme constitue l’un des principaux moteurs de la croissance économique française.

Cette dynamique positive se poursuit sur le premier semestre de cette année, tirée notamment par les recettes du tourisme international qui poursuivent leur progression, confirmant ainsi l’attractivité de la destination France.

Alors que la saison estivale – qui s’étend de juin à septembre – n’est pas tout à fait terminée, le bilan provisoire fait apparaître un maintien du niveau de fréquentation : la France demeure la destination de cœur des Français et une référence mondiale.

Pour autant, on note une évolution des comportements et des pratiques touristiques : les vacanciers, notamment Français, ont eu à cœur de préserver ce moment essentiel mais ont pu faire des choix pour des séjours plus courts, avec des budgets parfois plus contraints.

Cette situation conforte notre action qui vise accompagner l’évolution de l’offre touristique, afin qu’elle réponde à toutes les attentes, toutes les filières et tous les budgets. Nous soutenons le développement d’un tourisme plus accessible, aussi bien aux personnes en situation de handicap qu’aux familles précaires grâce à l’Agence Nationale pour les Chèques Vacances. Nous travaillons à la transition écologique du secteur, en favorisant l’itinérance douce – vélo, randonnée, tourisme fluvial – et en accompagnant les acteurs et territoires dans leur adaptation climatique. Nous renforçons enfin l’attractivité internationale de la France par des campagnes ciblées, en particulier sur les marchés nord-américains et asiatiques avec Atout France.

Ces actions poursuivent un objectif clair : garantir à tous les Français la possibilité de partir en vacances, tout en confortant la France dans son rôle de première destination touristique mondiale et en préparant l’avenir d’un tourisme durable, inclusif et innovant. »

Christian Mantei, Président d’Atout France : « Cet été, le tourisme français a confirmé sa solidité. La fidélité des clientèles françaises, la vitalité des marchés européens et l’essor de certains marchés extra-européens témoignent de la force d’attractivité de la destination France. Les arbitrages budgétaires réalisés par de nombreux vacanciers n’ont pas freiné leur envie de voyager, mais les ont conduits à repenser leurs pratiques : choix de destinations différentes, séjours plus concentrés, dépenses davantage orientées vers l’expérience. Cette capacité d’adaptation confirme la résilience de notre tourisme et ouvre des perspectives positives pour les saisons à venir. »

Adam Oubuih, Directeur général d’Atout France : « Les résultats du premier semestre et de l’été confirment la solidité et l’attractivité de la France, dans un contexte économique et climatique exigeant. La dynamique observée sur plusieurs marchés internationaux, conjuguée à la stabilité du marché domestique, témoigne de la résilience de la destination. Il nous appartient désormais de transformer ces évolutions en leviers de compétitivité, en accompagnant les professionnels vers une offre toujours plus durable, inclusive et en phase avec les attentes des visiteurs. »

Stéphane Villain, président d’ADN Tourisme : « L’été demeure un moment incontournable de déconnexion et de retrouvailles pour nos concitoyens qui ont privilégié, comme de coutume, les destinations littorales. Itinérance, vélos, randos ont eu le vent en poupe, même s’il a fallu parfois jongler avec des conditions météorologiques contrastées. Les contraintes budgétaires ont également eu un impact certain sur les dépenses des vacances qui ont dû faire des arbitrages côté hébergement, restauration et activités. Toutefois, la saison n’est pas encore terminée et la fréquentation de septembre s’annonce encourageante. »

Contacts presse :

Cabinet de Nathalie Delattre : presse@tourisme.finances.gouv.fr / 01 53 18 43 70  

Atout France : Laura SOLA – laura.sola@atout-france.fr / 06 58 52 69 91

ADN Tourisme : Benoît ARTIGE – benoit.artige@adn-tourisme.fr / 06 65 40 75 06

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