Centenaire de la naissance de Frantz Fanon « Le non de Fanon » : portrait d’une figure majeure du XXe siècle Podcast inédit à découvrir sur La1ere.fr et l’appli La 1ère
En 2025, Frantz Fanon aurait eu 100 ans. Psychiatre, militant, écrivain né en Martinique, Fanon demeure l’une des figures majeures de la pensée anticolonialiste. Auteur prolifique – Peau noire, masques blancs (1952), L’An V de la révolution algérienne (1959), Les Damnés de la terre (1961) –, il n’a eu de cesse d’analyser les mécanismes de la domination, en liant racisme, colonisation, santé mentale et aliénation. Ses idées ont influencé les luttes politiques et continuent de résonner et d’inspirer bien au-delà du monde francophone.Ce podcast en 10 épisodes, réalisé par Aude-Émilie Judaïque, retrace les grandes étapes de la vie de Fanon. Soldat pendant la Seconde Guerre mondiale, étudiant en Hexagone, psychiatre, porte-voix des opprimés en Algérie et ailleurs, retour sur la pensée d’un visionnaire dont les combats demeurent plus que jamais d’actualité.Disparu le 6 décembre 1961 d’une leucémie à l’âge de 36 ans, Frantz Fanon est une figure des mouvements révolutionnaires des années 1960-1970. Un temps oublié, notamment dans la sphère francophone, son nom est remis sur le devant de la scène par les études postcoloniales et le mouvement Black Lives Matter. Qui était ce médecin, devenu militant politique, qui nourrissait l’ambition de guérir l’humanité d’elle-même ?Originaire de Fort-de-France, en Martinique, le jeune Fanon s’engage dans la France libre pour combattre le nazisme en 1943, et prend conscience, lors d’un séjour en Afrique du Nord, de la violence du colonialisme. Frappé par les hiérarchisations raciales au sein de l’armée, et par le traitement des soldats coloniaux à la Libération, il voit en cette idéologie « un mal s’inscrivant dans le mental des colonisés, et s’insinuant dans l’intimité des corps ». Il en aura la conviction définitive lorsqu’il exercera en tant que médecin-chef à l’hôpital psychiatrique de Blida, en Algérie, à 28 ans. Bientôt, Fanon doit faire un choix ; ce sera l’Algérie, où la guerre commence à peine. Impliqué auprès du FLN et de l’Armée de libération nationale, le médecin fuit et se réfugie un temps à Tunis avec sa famille. Il publie en 1959 L’An V de la révolution algérienne, son deuxième roman, sept ans après Peau noire, masques blancs. Désormais dans la clandestinité, il échappe à plusieurs tentatives de meurtre et écrit Les Damnés de la terre alors que la maladie le touche. Sa rencontre avec Jean-Paul Sartre, qui écrit la préface de ce dernier essai, sera bouleversante.Toute sa vie, Fanon se sera évertué à se poser des questions, dont celle de la violence de l’homme sur l’homme. Sa pensée s’adresse aux sans-grades dont il appelle la révolution. Il rêve d’une société post-coloniale et post-raciale. Après sa mort, en banlieue de Washington DC, sa postérité passe d’abord par les mouvements d’émancipation américains comme les Black Panthers. Aujourd’hui, son œuvre résonne bien au-delà. Sa figure, objet de livres et de films jusqu’à ces derniers mois, nous parle désormais au présent. Podcast 10 x 5 min Écriture et réalisation Aude-Émilie Judaïque Narration Forbon N’Zakimuena Production wave.audio Avec la participation de France Télévisions Direction des médias du pôle Outre-mer Emmanuel Tourpe Directeur du portail numérique du pôle Outre-mer Fabrice Hochard Directrice adjointe des contenus, en charge des radios du pôle Outre-mer Marie-Claude Thébia Retrouvez l’ensemble des épisodes ici |
Contact médias Maëlle Pinson Direction de la communication du pôle Outre-mer maelle.pinson@francetv.fr |
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