Transat PAPREC: La conquête de l’Ouest

Transat PAPREC: La conquête de l’Ouest

Alors que s’ouvre une deuxième semaine de compétition sur la Transat Paprec, une nouvelle course a commencé. Après avoir dépassé le point de passage de La Palma dans la nuit de samedi à dimanche, les duos progressent désormais à vive allure vers les Antilles. Si la bataille acharnée du week-end a laissé des traces, tous se focalisent désormais sur les prochains jours avec des conditions plus stables. L’heure est à la gestion de l’effort et à l’optimisme, d’autant que la situation météo s’annonce moins complexe qu’escomptée en fin de semaine. Explications. LE POINT SUR LA COURSE Les conditions sont malléables pour la flotte avec 12 à 15 noeuds ce matin et une vingtaine de nœuds attendue en fin de journée Toute la flotte bénéficie de conditions identiques ce qui contribue à maintenir les écarts Alors que Wings of the Ocean mène la flotte à 15h00, les huit premiers se tiennent en 20 milles (37 kilomètres) Arno Biston et Vittoria Ripa Di Meana (Article.1) ont abandonné. Après avoir accosté à Ténérife ce lundi, ils ont constaté qu’aucune réparation n’était possible avant mercredi. Ils pourraient repartir pour la métropole dès la fin de semaine.  © Martin Le Pape et Mathilde Géron (DEMAIN)
« C’est extraordinaire, à chaque édition à La Palma, on assiste à un scénario digne d’une série Netflix ! » Dimanche matin, Yann Chateau, membre de la direction de course, ne cache pas son enthousiasme en regardant les trajectoires des concurrents. Tout le week-end, les concurrents de la Transat Paprec – une course organisée par OC Sport Pen Duick – ont livré une bataille intense. Et comme souvent, rien ne s’est exactement passé comme prévu. Les concurrents se sont acharnés à l’approche de Madère, vendredi et samedi, afin d’être positionnés le mieux possible. Après avoir dépassé l’île portugaise par l’Est, un jeu intense de placements a donné lieu à de multiples empannages et recalages. Dans la nuit de samedi à dimanche, le contournement de La Palma par le Nord-Ouest a engendré pas mal de sueurs froides. Les organismes et les bateaux ont souffert
Ceux qui se sont rapprochés le plus des côtes ont eu du vent plus fort, ont dû s’accrocher mais ça a payé à l’instar de Wings of the Ocean (Alexis Thomas et Pauline Courtois). Tous savent que la course ne se gagne pas à La Palma mais que la course peut s’y perdre. D’ailleurs, les organismes comme les bateaux ont souffert. « C’était une nuit de folie, je n’ai jamais aussi eu peur de ma vie, confie Cindy Brin (Cap St Barth). On a eu des rafales à 45 nœuds, on est parti au tas trois à quatre fois et j’ai trouvé que c’était d’une violence extrême ». La native de Saint-Barthélemy ajoute : « le spi a failli se prendre dans le foil, ça aurait pu être catastrophique ».Dans toute la flotte, les spis ont été malmenés : des spis de spare (de remplacement) ont été installés à bord de Région Normandie (Jules Ducelier et Sophie Faguet) et Hellowork (Davy Beaudart et Julie Courtois), Martin Le Pape et Mathilde Géron (Demain) ont constaté « un petit accroc dans leur spi ». C’est aussi à cause d’un spi déchiré qu’Arno Biston et Vittoria Ripa Di Meana (Article. 1) avaient décidé de rallier Ténérife. Arrivés ce lundi matin sur l’île, ils ont appris qu’ils ne pourraient pas réparer leurs voiles avant mercredi. Ils ont donc annoncé leur abandon en début d’après-midi.© Arno Biston et Vittoria Ripa Di Meana (Article.1) « Gagner dans l’Ouest sur la route directe »
De leur côté, Thomas de Dinechin et Aglaé Ribon (Almond for Pure Ocean) ont dû « patcher » un trou sur leur grand-voile, tout comme Maël Garnier et Catherine Hunt (Selencia – Cerfrance). Pier-Paolo Dean et Tiphaine Rideau (Banques Alimentaires), eux, ont vécu une nuit chaotique. Pier-Paolo raconte : « le bateau s’est rempli d’eau, on a fait un trou dans un spi, on a perdu une corde à nœuds, on a enlevé des algues dans la quille… On a fait toutes les erreurs qu’on fait quand on débute en Figaro. Mais c’est ce qu’on est venu chercher. C’est incroyable de se rappeler qu’on est tout petit, qu’on est des petites cacahuètes au milieu de cette nature gigantesque ».© Vincent Olivaud / OC Sport Pen DuickPoursuivre la route vers l’Ouest est donc une sacrée source de satisfaction pour l’ensemble des marins. D’autant qu’après l’effort, place à un certain réconfort. Depuis ce dimanche, le vent est plutôt stable, autour d’une quinzaine de nœuds. Il va certes se renforcer en fin de journée (à une vingtaine de nœuds) sans virer à la crise de nerfs. « L’enjeu, c’est de gagner dans l’Ouest sur la route directe en filant tout droit », souligne Francis Le Goff, directeur de course de la Transat Paprec. Quelques décalages peuvent avoir lieu, à l’instar de celui de DEMAIN (Martin Le Pape et Mathilde Géron) même s’ils restent « dans la même structure de vent ». Les conditions actuelles sont identiques pour tous les skippers, ce qui devrait permettre de maintenir les écarts. « On constate des vitesses similaires entre les premiers et les derniers de la flotte, la météo n’est pas propice à créer de gros écarts », abonde Francis Le Goff. Pour la suite, la situation s’améliore
En revanche, ce sont les perspectives qui inquiétaient légèrement. En effet, après plusieurs jours de glissades conséquentes, tous observent avec circonspection les conditions en fin de semaine prochaine. En cause : un talweg, un système de basse pression entre deux zones de pression plus élevées. Les skippers auraient donc été fortement ralentis par une grosse zone de molle à près de 1000 milles de l’arrivée. Un phénomène qui aurait pu marquer une cassure nette au sein du peloton et repousser la date d’arrivée. Sauf que progressivement, la situation s’améliore. © Cindy Brin et Thomas André (Cap St Barth)« La tendance est moins complexe que ce qu’annonçaient les prévisions hier, précise Francis. Ça va mollir certes mais le système semble s’évacuer. Le risque de voir la tête de flotte s’arrêter net ne semble plus d’actualité ». Conséquence : « on revient sur des routages plus classiques avec une arrivée aux alentours du 10 mai ». Avant, il faudra veiller aux sargasses, aux grains, à la fatigue et être particulièrement attentif à l’approche de Saint-Barthélemy qui peut réserver des surprises. Alors que les écarts sont toujours aussi infimes, une certitude s’impose : le suspense reste entier dans cette 17e édition si disputée.  Pour suivre les marins en course : la cartographie
A propos de la Transat Paprec :
La Transat Paprec (ex Transat AG2R), propose tous les deux ans à des duos de s’affronter sur l’Atlantique à bord de bateaux strictement identiques. Seule transatlantique à armes égales, elle révèle depuis 1992 les talents de femmes et d’hommes qui relèvent un défi sportif et humain. Depuis 2023, sous l’impulsion du groupe Paprec, le format est inédit dans la course au large car 100% des duos doivent être constitués d’une femme et d’un homme. A propos d’OC Sport Pen Duick :
OC Sport Pen Duick est la filiale française du groupe OC Sport en charge des événements de course au large. Créé pour gérer les campagnes sportives d’Eric Tabarly, d’une part, et Dame Ellen MacArthur de l’autre, figures emblématiques du sport international, le groupe perpétue fidèlement l’esprit et les valeurs qui animaient ces pionniers fondateurs : vivre et partager des expériences uniques avec le public, les sportifs et les partenaires.
Historiquement engagé dans la course au large, le groupe a développé une expertise unique dans la voile professionnelle en s’appuyant sur un double savoir-faire dans la gestion d’équipes et l’organisation des courses les plus prestigieuses (La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest, The Transat CIC, La Solitaire du Figaro Paprec, la Transat Paprec, Le Tour de Belle-île,…). OC Sport Pen Duick est une société du Groupe Télégramme.
Médias à télécharger
Accès Serveur presse > Accès Serveur vidéo >
© Anaelle Pattusch et Hugo Cardon (Humains en action) © Laure Galley et Kévin Bloch (DMG MORI Academy)
© Laure Galley et Kévin Bloch (DMG MORI Academy) © Charlotte Yven et Hugo Dhallenne (Skipper Macif)
© Maël Garnier et Catherine Hunt (Selencia – Cerfrance) © Lola Billy et Corentin Horeau (Région Bretagne – CMB Océane)
© Davy Beaudart et Julie Simon (HelloWork) © Jules Ducelier et Sophie Faguet (Région Normandie)
Nous suivre
Partenaires
Partenaires

Laisser un commentaire