Bilan 2024 et perspectives 2025 des économies d’Outre-mer :

Bilan 2024 et perspectives 2025 des économies d’Outre-mer :

L’IEDOM assure le rôle de banque centrale pour le compte de la Banque de France dans les départements et collectivités d’outre-mer dont la monnaie est l’euro. L’IEOM est la banque centrale des collectivités d’outre-mer du Pacifique (Nouvelle-Calédonie,
Polynésie française et Wallis-et-Futuna), dont la monnaie est le franc Pacifique (F CFP).
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le 29 avril 2025
Bilan 2024 et perspectives 2025 des économies d’Outre-mer :
De la stagnation à la transformation
Ivan ODONNAT, président de l’IEDOM et directeur général de l’IEOM, et Stéphane
FOUCAULT, directeur de l’IEDOM et de l’IEOM ont présenté la situation des économies
ultramarines à l’occasion de la conférence de presse tenue le 29 avril 2025.
Une vulnérabilité accrue
Les territoires d’Outre-mer n’ont pas échappé à la succession de chocs ayant affecté l’économie
internationale au cours des dernières années. Aux conséquences de la crise sanitaire de 2020 et de
l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 s’est ajouté au début de 2025 l’incertitude née d’une
politique douanière américaine erratique. Ils ont également souffert de leurs propres vulnérabilités
d’origine économique, sociale, politique ou géophysique : protestations contre la « vie chère » en
Martinique ; cyclones Chido à Mayotte, Belal et Garance à La Réunion ; émeutes en Nouvelle-Calédonie
notamment.
Une dynamique économique enrayée
Ces multiples chocs ont nui au climat des affaires en 2024. Une majorité d’entreprises a vu son chiffre
d’affaires diminuer. La hausse des défaillances et des radiations d’entreprise s’est poursuivie tandis que
les créations d’entreprises plafonnaient en général, voire s’effondraient en Nouvelle-Calédonie. Il en est
résulté une baisse de l’emploi dans la plupart des territoires, un essoufflement de la consommation des
ménages et une hausse des incidents de crédit. À court terme, les perspectives d’activité sont peu
favorables. À Mayotte et en Nouvelle-Calédonie en particulier, une proportion croissante d’entreprises
anticipe une défaillance dans les douze mois à venir.
La mobilisation des politiques économiques
En réponse, un net assouplissement de la politique monétaire au cours des seize derniers mois, à
travers la baisse de 175 points de base des taux d’intérêt directeurs, a permis d’enclencher une baisse
du coût du crédit, et ainsi soutenir les dépenses de consommation et d’investissement. Cependant, la
politique monétaire n’a pas d’impact sur la croissance à long terme, qui dépend de facteurs tels la
productivité, la qualité de l’éducation, la cohésion sociale ou encore la maîtrise de la dette publique.
Compenser les vulnérabilités des économies d’Outre-mer par des transferts fiscaux et sociaux en faveur
des ménages et des entreprises ne suffit pas non plus. C’est une transformation en profondeur qui
paraît aujourd’hui nécessaire. Elle consiste à : i) renforcer la concurrence ; ii) faciliter le portage des
projets (en simplifiant les processus administratifs) et réduire les délais de paiement ; iii) améliorer le
fonctionnement des marchés des biens et services et du travail ; iv) concentrer l’effort d’investissement
sur la modernisation des ports (pour réduire les coûts d’approvisionnement et élargir les débouchés
commerciaux), la transition énergétique (pour réduire les émissions de carbone et mieux maîtriser les
coûts énergétiques) et l’autonomie alimentaire (pour réduire la dépendance aux importations et alléger
le coût de la vie).
Mouvement contre la vie chère en Martinique
Cyclones Belal et Garance à La Réunion,
Chido à Mayotte
Émeutes en Nouvelle-Calédonie
Une vulnérabilité accrue en 2024
Une dynamique économique enrayée
La mobilisation des politiques économiques
Améliorer la concurrence
Concentrer l’effort d’investissement sur la modernisation des ports, la
transition énergétique et l’autonomie alimentaire
Quatre voies d’amélioration pour créer un environnement plus favorable aux affaires:
BILAN 2024 ET PERSPECTIVES 2025
DES ECONOMIES D’OUTRE-MER
DE LA STAGNATION À LA TRANSFORMATION
En plus des chocs externes, une répétition de chocs internes d’origine
économique, sociale, politique ou géophysique
Le climat des affaires mal orienté : pour la deuxième année consécutive, il se dégrade dans la plupart des territoires
Une majorité des entreprises ultramarines interrogées constatent une diminution de leur chiffre d’affaires en 2024

L’emploi salarié baisse dans la plupart des territoires

Les perspectives sont peu favorables à court terme
Réduire les rigidités des marchés
Faciliter le portage des projets (en simplifiant les processus administratifs)
et réduire les délais de paiement
L’assouplissement de la politique monétaire a permis d’enclencher une baisse du coût du crédit
Compenser les vulnérabilités par des transferts fiscaux et sociaux ne suffit pas

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