En Metamorphose
LETTRE OPTIONS FUTURS 167 : / 15 Avril 2025/ D Martin Ferrari
La lettre mensuelle est en principe diffusée le 15 de chaque mois.
ENTRE TEMPS les news sont accessibles gratuitement sur :
https://www.enmetamorphose.com, Prochain envoi 15 Mai
La lettre de ce mois est un peu plus légère : l’équipe prépare l’UNOC25
en Juin prochain à Nice. Le dossier « océan » vous parviendra sous peu,
et d’ores et déjà, les Montpellierains peuvent réserver leur soirée du 23
mai à 18h, au Gazette Café pour en savoir davantage sur cette grande
rencontre à deux pas de chez nous.
MONDE : en attente de plus de connaissances et de lois pour
gérer l’océan
Azerbaidjan :
https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/province-sud/nouvelles-accusations-
d-ingerence-de-l-azerbaidjan-apres-la-mise-en-ligne-d-une-video-1570486.html
D’intenses négociations internationales ont commencé sur l’exploitation des grands fonds
marins (entre 200 et 3000 m de profondeur) au-delà des ZEE. On sait que les abysses
abritent les matériaux nécessaires à la transition énergétique, ressources qui ont pour
l’instant le statut de « patrimoine commun de l’humanité ». Après plus de dix ans de
négociations, le futur code minier destiné à encadrer l’extraction minière sous-marine en
haute mer (« la Zone »), celle qui n’appartient à personne, sous juridiction internationale,
a été à nouveau discuté du 17 mars au 30 à Kingston. L’Autorité internationale des fonds
marins (AIFM) créée en 1994 surveille l’exploration et l’exploitation.
Les positions des états se déclinent de l’interdiction d’exploitation comme la France qui a
cependant délivrées à Ifremer deux licences d’exploration « pour mieux connaitre »,
à la volonté d’exploiter : Chine, Mexique, Nauru , en passant par la déclaration d’un
moratoire comme l’a fait le parlement européen. La Norvège vient de reculer sur
l’ouverture à l’exploitation de son territoire arctique. Les expéditions de recherche dans
les grandes profondeurs marines sont d’une tout autre envergure que les missions
classiques.
La plaie du plastic
A Busan en Décembre en République de Corée la discussion internationale qui visait à
gérer la question de la pollution plastique s’est conclu par un échec total : Sans grande
surprise, la semaine de négociation a été marquée par l’opposition entre deux groupes :
un groupe de 104 pays, regroupant l’Union européenne, des pays africains, des petites îles
en développement et des pays d’Amérique latine, s’est clairement déclaré en faveur d’une
réduction chiffrée de la production de plastique, Une démarche non soutenue par la Chine
et les Etats-Unis. et les pays producteurs de pétrole, dit « like-minded », parmi lesquels la
Russie, l’Arabie Saoudite et l’Iran, opposés à d’adoption de mesures de contrôle de la
production de plastique.
Le plastique devient LA pollution du 21° siècle. Avec 60 millions de tonnes de plastique
produites par an, l’Europe est le deuxième plus grand producteur mondial de plastique
après la Chine et rejette en mer chaque année près de 500 000 tonnes de macro plastiques
et près de 130 000 tonnes de microplastiques. La plupart de ce plastique est rejeté par la
Turquie et l’Espagne, suivies par l’Italie, l’Egypte et la France, à travers leurs principaux
fleuves. La Méditerranée est un point chaud.
Ces déchets proviennent à 80 % des zones continentales où ils sont transportés par les
cours d’eau ou les intempéries.. La solution n’est donc pas en aval mais en amont : il faut
tout simplement endiguer le flot de plastique qui vient de la terre et qui se déverse en
mer. La fondation Tara Océan, dans une étude inédite suite à une mission de 6 ans entre
terre et mer a révélé que les particules souvent invisibles à l’œil nu sont omniprésentes
dans la Seine, la Garonne, la Tamise ou le Tibre. Charriées vers l’océan, les particules
accumulent à leur surface des polluants présents dans les fleuves (pesticides,
hydrocarbures, métaux lourds…) Les bouts de plastique agrègent ainsi un cocktail de
produits chimiques qui peut s’avérer toxique pour les organismes qui les ingèrent. Selon
la fondation, ces résultats montrent le caractère vain des projets de nettoyage de
l’océan, qui ne traitent pas le problème à sa source : la production. De deux millions de
tonnes de plastique fabriqué dans le monde en 1950, nous sommes passés à 460 millions
de tonnes en 2019, selon l’Organisation de coopération et de développement
économiques. Si rien n’est fait pour endiguer ce fléau, la production devrait tripler d’ici
2060.
Limites de nos connaissances : Un séisme ne peut se prévoir
Le 28 mars 2025, la Birmanie a subi son pire tremblement de Terre depuis un siècle. Le
séisme de magnitude 7,7, a fait des victimes jusqu’en Thaı̈lande.
Le sismologue Frédéric Masson a fait le point pour Libération sur la tectonique des
plaques ayant amené à cette catastrophe. Ce professeur à l’université de Strasbourg
évoque un tremblement de terre «pas surprenant» mais «particulièrement puissant». Ce
séisme s’est produit sur une grande faille que l’on appelle la faille de Sagaing. Elle fait plus
de 1 000 kilomètres de long, C’est une faille majeure.
Au CNRS on regrette l’incapacité dans laquelle se trouve les chercheurs de prédire ce type
d’accident « Grâce aux mesures de géologie spatiale on est capable de bien savoir quelles
sont les zones qui se déforment où elles se situent et surtout de combien elles se
déforment. »….« On peut donner des fourchettes de temps assez larges avec des
probabilités que se produise un tremblement de terre d’ici un siècle, peut-être d’ici
quelques décennies, mais on a du mal à af?iner cette fenêtre de temps pour parler en
termes de mois, de jours ou d’heures. On peut prévoir qu’un tremblement de terre va se
produire à un certain endroit mais on ne sait pas exactement dire quand. » précise le
sismologue Christophe Vigny.
Accord à l’organisation maritime internationale(OMI)
On ne va pas mégoter sur une bonne nouvelle en ces temps incertains. L’Organisation
maritime internationale, par son comité de protection de l’environnement marin, vient
de conclure un accord pour établir une taripication mondiale des émissions des navires
et réduire celles-ci jusqu’à net-zéro autour de 2050. Les navires de plus de 5 000 tonnes
de jauge (85% des émissions du transport maritime) devront réduire l’intensité annuelle
d’émission par unité d’énergie du combustible qu’ils utilisent. A défaut ils devront
acquérir des quotas de réduction auprès de navires ayant dépassé leurs objectifs ou
auprès du fonds de mise en œuvre de la taripication. Les recettes de ce fonds pourront
récompenser les navires vertueux, pinancer l’innovation, aider les petites ı̂les en
développement. Ces mesures doivent encore être conpirmées en octobre par l’organe ad
hoc de l’OMI. Leur entrée en vigueur est prévue en 2027. Les Etats-Unis s’étaient retirés
de la discussion, mais leur absence n’a pas eu de conséquence.
Europe
Pacte vert : Omnibus ou détricotage
D’abord si le pacte Vert ou Green deal fut adopté en 2019, rappelons qu’il est le fruit d’un
long cheminement politique entre la signature de la Convention climat en 1992 et son
adoption. Responsable avec les Etats-Unis des principales émissions de gaz à effet de serre
qui ont conduit au réchauffement climatique, l’Europe adopte une série de propositions,
54 lois du droit européen qui doivent ériger l’Europe en leader mondial de la lutte
climatique.,
L’objectif final du Pacte Vert étant de positionner l’Europe comme le premier continent
climatiquement neutre d’ici 2050. Cette ambition est celle du Pacte Vert centrée sur une
performance globale, alliant performances économiques, sociales et environnementales.
Inquiets de perdre encore du terrain dans la course à la croissance, les Vingt-Sept ont été
tentés de s’en prendre au Green Deal. En 2025, sous la pression de la droite et de
l’extrême droite, de la colère paysanne, l’UE a reculé sur plusieurs de ses législations au
nom de la compétitivité et a proposé une loi « omnibus » qui allège les mesures sociales
et environnementales. On assiste à une série de « chocs de simplification » en faveur des
entreprises de la Directive sur les rapports d’entreprise sur le développement durable
(CSRD), la Directive sur le devoir de diligence en matière de développement durable
(CSDDD) et le Règlement de l’UE sur la taxonomie. Une coalition de huit ONG a déposé
une plainte formelle auprès de la Médiatrice européenne, condamnant le caractère non
démocratique, opaque et précipité du processus par lequel la Commission européenne a
élaboré la proposition Omnibus.
Abandonner la stratégie de 2019 c’est évidemment dérailler d’une trajectoire de
développement écologiquement crédible, mais c’est aussi renoncer à une influence
géopolitique renouvelée et innovante et à la seule façon de concevoir la compétitivité de
demain. La Chine prendra sans doute le relais à notre détriment…
France
Grosse polémique autour de Bloom et du chalutage
La demande faite par Claire Nouvian présidente de l’association Bloom de l’arrêt du
chalutage près des côtes et au moins dans les aires marines protégées a fait beaucoup
parler. Le chalutage est une technique de pêche dénoncée depuis de nombreuses années
par les organisations de défense de l’environnement. Elle consiste à laisser traı̂ner de
grands pilets lestés sur le fond marin qui ramassent tout ce qui s’y trouve, y compris ce qui
ne devrait pas être pêché. https://bloomassociation.org/quel-est-le-probleme-
2/lhistoire-du-chalut-de-fond/
Les chaluts de fond français ravagent en moyenne 670 000 km² de fonds marins chaque année
(soit l’équivalent de la France, de la Suisse et de la Belgique), rappelle l’association Bloom, qui
avance que 85 % (en volume) des poissons pêchés par les chalutiers de fond de moins de 40
mètres de long pourraient être capturés par des engins « dormants » moins néfastes pour les
écosystèmes, comme le casier, la ligne ou le filet. Selon l’association 40 % des poissons
pourraient être pêchés, sans bond technologique avec juste une révision de l’octroi des quotas
à Bruxelles. Alors que se propile la Conférence des Nations unies pour l’océan (Unoc)
accueillie par la France à Nice en juin, la question de l’interdiction du chalutage de fond
dans les aires marines protégées a mis le monde de la pêche en effervescence. Or, selon les
dernières déclarations du ministère de la Mer d’Agnès Pannier-Runacher, la France
souhaite défendre et soutenir une approche au cas par cas et pas une interdiction totale.
- On parle beaucoup de l’hydrogène en ce moment, et un grand projet européen
de stockage voit le jour.
Le marché français commence à donner de la voix et semble intéressé par le stockage
souterrain en cavités salines. La société Storengy a lancé un Marché à Manifestation
d’Intérêts (AMI) pour une dorsale européenne qui devrait interconnecter les réseaux de
la Péninsule Ibérique au nord-ouest de l’Europe en passant par le Portugal, l’Espagne, la
France et l’Allemagne, soit 27 projets au total essentiellement situés en Régions
Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes Côte d’Azur et Grand-Est. • Pour la majorité des
répondants, la sécurité d’approvisionnement est un besoin de mise en œuvre de solutions
adaptées aux besoins du marché et d’optimisation des coûts de l’hydrogène bas-carbone. - « Plus de 100.000 Réunionnais touchés par le virus » du chikungunya:
Gérard Cotellon, directeur de l’ARS estime que le chiffre des « 6.000 , 7.000 cas par semaine » est
sous-estimé , si l’on tient compte des « 22.000 consultations par semaine dans les cabinets de
médecins » et du fait que « tous les malades n’effectuent pas de tests sérologiques ». Il a précisé
que le pic de l’épidémie n’est pas atteint, il est attendu pour la mi-avril, la campagne de
vaccination a été lancée en présence du ministre des Outre-mer, Manuel Valls, le 7 avril
dernier. L’archipel mahorais voisin impose désormais un test PCR négatif à la maladie pour
les voyageurs en provenance de Saint-Denis. Le ministère des Armées a annoncé le
11 avril le déploiement de 120 militaires pour des missions de démousti-cation, des
opérations de nettoyage et de destruction de gı̂tes larvaires dans les zones les plus
difpiciles d’accès. - La Réunion, encore : Le bioclimatique remplacera-t-il la clim ? Superbe
initiative (avec Outremer 360)
La transformation de l’aéroport Roland-Garros a franchi un cap avec l’inauguration de sa
nouvelle aérogare ouest. Conçue pour accompagner la montée en puissance du trafic
aérien régional, cette extension n’est pas une simple réponse à la saturation : elle marque
une rupture dans la manière de penser et construire une infrastructure aéroportuaire en
milieu tropical. C’est un projet d’envergure internationale qui prend forme, mêlant
ingénierie de pointe et adaptation au climat. Ici le vent remplace la climatisation. Oubliez
les flux d’air glacés des bouches de climatisation. À Roland-Garros, le confort thermique
passe par une intelligence climatique intégrée à l’architecture. Le secret ? Une toiture
courbée inspirée du relief du Piton des Neiges, et un « canyon central » végétalisé qui
scinde le bâtiment en deux ailes. Ce chantier n’est pas une importation de savoir-faire
extérieur. Il est réunionnais dans sa conception, dans sa mise en œuvre, et dans son
ambition. Près de 91 % des entreprises mobilisées sont locales, avec une forte implication
de la filière bois. Le choix technique, inspiré de la tradition vernaculaire, repose aussi sur
des modélisations complexes. Une maquette à l’échelle 1/150 a été testée à la Soufflerie
Jules Verne de Nantes, afin de valider les flux de dépression naturelle. Les résultats ont
dépassé les attentes : plus de 30 volumes d’air renouvelés par heure. Cela place le
bâtiment au niveau des meilleures normes d’aération hygiénique, tout en restant à
l’écoute de son environnement naturel. Les économies d’énergie sont à la hauteur : 300
000 euros par an économisés, soit l’équivalent de la consommation de plus de 500
foyers. Au-delà des chiffres, c’est une nouvelle manière d’expérimenter l’espace public
aéroportuaire qui est ici proposée.
Ce projet pionnier ne se limite pas à sa réussite technique. Il incarne une nouvelle façon
de construire en Outre-mer : en partant du climat, des ressources locales, et des usages
réels.
Une problématique que nous avions déjà décrite longuement dans la N°1 de l’Outremer
en metamorphose : (rédaction D Martin Ferrari )
https://www.calameo.com/books/005063242aa251f659ca6
Montpellierr
Recrudescence des allergies
L’allergie est une hypersensibilité de l’organisme à des substances, généralement
inoffensives et présentes dans l’environnement. Ces substances, appelées allergènes,
peuvent se trouver dans l’air, l’alimentation ou les médicaments notamment. Les allergies
peuvent donc être respiratoires, alimentaires, cutanées, allant jusqu’à des troubles
importants tels des crise d’asthme, d’étouffement ou même des crises cardiaques. Dans
un nombre important et toujours croissant de pays industrialisés, l’allergie est un
véritable phénomène de société émergent. En 1980, 10 % de la population en souffrait, en
1999 plus de 30 %, les prédictions les plus alarmistes montent jusqu’à 50 % d’ici
2025 dans les pays industrialisés de l’hémisphère Nord. Les allergies respiratoires
touchent de plus en plus de personnes, notamment les enfants. Le réchauffement
climatique et la pollution aggravent le phénomène, en allongeant les périodes de
pollinisation et en augmentant la quantité de pollens dans l’air. Il existe un consensus
médical sur l’intérêt de commencer un traitement anti-inflammatoire avant le début du
contact allergénique. A Montpellier, afin de détecter au plus tôt la libération des pollens
allergisants et permettre aux personnes allergiques d’adapter leur traitement, un
pollinarium sentinelle est en cours de développement dans le domaine de Grammont.
C’est un jardin d’observation entretenu par la ville, où sont plantées les principales
espèces allergisantes de la région. Tous les jours, des jardiniers professionnels
observent les différentes espèces et enregistrent les informations de débuts et fins
d’émissions de pollens. Validées par des botanistes et médecins allergologues, ces alertes
sont aussitôt transmises par newsletter aux personnes abonnées. Cette information
précieuse permet aux personnes allergiques d’anticiper les symptômes et d’adapter leur
traitement en conséquence.
Une foret sous marine au large de Palavas
Elle a des milliers d’années et son histoire nous a été contée par Thierry RUIZ , enseignant
chercheur, plongeur et Annie Perraud docteur en archéologie elle aussi plongeuse au
GRAAL.( « nous n’avons qu’une terre » radio divergence, https://divergence-
fm.org/podcasts/une-foret-sous-marine-au-large-de-palavas/
A l’occasion d’une opération archéologique entreprise en 2018 sur le littoral du golfe
d’Aigues-Mortes entre Carnon et Palavas les plongeurs du Groupement de Recherche
Archéologique du Littoral Languedocien (fondé en 2014 et regroupant une trentaine
d’adhérents dont une quinzaine de plongeurs-archéologues amateurs), ont mis en
évidence la présence de deux éléments ligneux verticaux par 10 m de profondeur. L’année
suivante, deux nouveaux étaient découverts plus à l’est.Trente-neuf souches d’arbres en
position de croissance ont été ainsi observées et positionnées et treize ont été fouillées et
remontées,
(photos prises par le GRALL)
Entre 2020 et 2022, les opérations de fouilles sous la direction de Marie-Pierre Jézégou,
ont permis de comprendre qu’il s’agissait de souches appartenant à une forêt à présent
ennoyée..Les essences sont le chêne caducifolié et l’érable. Aux prises avec la remontée
des eaux, la forêt est progressivement morte et les arbres qui ont péri dans les lagunes
ont pu être conservés par leurs sédiments de nature argileuse. Il y a environ 10 000 ans –
période interglaciaire dénommée l’holocène – le niveau des mers et océans est remonté
de 123 mètres atteignant le niveau actuel. Les souches retrouvées constituent les vestiges
de la forêt qui s’étendait sur le territoire continental situé au large du rivage actuel, le
littoral à cette époque devant se trouver à plusieurs dizaines de kilomètres plus au sud.
Sur ces terres alors émergées, se trouvaient les espèces végétales adaptées au climat en
vigueur.
Une histoire passionnante et un exemple de production de connaissance unissant des
professionnels et des amateurs constitue un exemple remarquable de sciences
participatives. et
Fragile et sans intérêt autre que celui d’approfondir la connaissance du passé, la
localisation précise de ce site n’est pas indiquée. Mais on peut en s’installant sur le littoral,
imaginer qu’il y a à peine 8000 ans, s’étendait en lieu et place des vagues, un territoire
boisé avec ses biodiversités animale et végétale, des rivières et fleuves côtiers dont celui
que l’on nomme le Lez. La preuve qu’en 20.000 ans, le climat s’est réchauffé de 5° quand
la mer montait de 123m. De quoi réaliser consciemment la non-permanence qui s’est
opérée et qui s’opère encore.
Selon le GIEC, 5° de plus c’est ce qui nous menace, non plus en 20.000 ans mais seulement
en un siècle.
MEDIAS
Media Connect : un travail exemplaire pour débusquer les fake news Russes (elles sont
nombreuses !). Dotez -vous de l’appli
ICEBERG n°1 : On vous l’avait annoncé, il est en kiosque.
Il a la beauté de ces nouveaux magazines que l’on aime ranger dans nos bibliothèques !
ICEBERG ne pouvait se lancer que sur la thématique de la glace. Très beau, il a tout du
nouveau media, à la fois dossier, événement, dictionnaire, BD, aquarelles, portrait…. On
aime. Merci à Matthieu et Chayma
A SAVOIR
Ecoanxiété
Une forte écoanxiété toucherait 10 % des Français de 15 à 64 ans, selon une étude publiée,
mardi 15 avril, par l’Agence de la transition écologique (Ademe). Cette angoisse se nourrit
des mauvaises nouvelles environnementales et peut aller jusqu’à déclencher des troubles
psychopathologiques, comme la dépression.
« Vu l’ampleur de ces chiffres, l’écoanxiété peut être considérée comme un enjeu de santé
publique », insiste l’Ademe - Le droit c’est le droit. Le même pour tous
Plusieurs affaires judiciaires dont on parle peu, menées ou révélées par les
associations.
IFAW : Fin mars, Le Kenya Wildlife Service a intercepté à l’aéroport international Jomo
Kenyatta de Nairobi un colis contenant des dizaines de fourmis géantes rares,
destinées semble-t-il à des collectionneurs à l’étranger. Ces fourmis géantes, des Messor
Cephalotes, étaient emprisonnées vivantes dans des seringues dans le but d’être
revendues à des collectionneurs pour des sommes pouvant atteindre jusqu’à 700€ pour
une reine.
Ce cas inhabituel met en évidence une tendance croissante : les trafiquants ciblent des
espèces moins connues et exploitent les systèmes de livraison de colis pour contourner
les mesures de lutte contre la fraude.
Cette affaire nous rappelle brutalement que le trafic d’espèces sauvages est en constante
évolution et qu’il va bien au-delà des espèces très médiatisées comme les rhinocéros ou
les éléphants. Ces fourmis sont rares et ne se trouvent qu’en Afrique de l’Est où, malgré
leur taille, elles jouent un rôle essentiel dans les réseaux complexes qui soutiennent les
écosystèmes dont l’homme dépend. De plus elles vont arriver dans un nterritoire sans
être accompagnées de leurs prédateurs naturels. - ROBIN DES BOIS 11 avril 2025 : 302 kg de civelles européennes (Anguilla
anguilla), soit environ 900.000 spécimens, avaient été saisis en février 2023 à Villeneuve-
Saint-Georges dans le sud de Paris. L’enquête a mis en lumière les mécanismes de la bande
organisée : braconnage et transport routier par des Français, regroupement en banlieue
parisienne dans des viviers gérés par des Chinois, contrebande perlée dans des valises de
passeurs malaisiens vers Dakar au Sénégal où un nouveau regroupement était effectué
avant réexportation vers l’Asie via le fret aérien.. Le trafic entre le Sénégal et la Chine de
cette bande organisée a été estimé à 15 tonnes pour un chiffre d’affaires compris entre 78
et 84 millions d’euros. En Chine, les civelles se vendent de 2000 à 7000 €/kg et sont
engraissées pendant environ un an pour devenir des anguilles adultes. 90% des anguilles
consommées dans le monde proviennent des piscicultures asiatiques exclusivement
alimentées par des civelles sauvages car les anguilles ne se reproduisent pas en captivité. - FNE (France Nature Environnement) : Vous êtes attendus à l’audience à 8h30 au
tribunal de Marseille
C’est peut-être un précédent juridique que s’apprête à créer le tribunal maritime de
Marseille : la reconnaissance du préjudice écologique dans une affaire concernant des
mouillages illégaux et l’arrachage de posidonie par des navires réclamée par France
Nature Environnement (FNE) Provence-Alpes-Côte d’azur et la Ligue de protection
des oiseaux (LPO) . Si la décision de justice reconnaissait le préjudice écologique, ce
serait une première concernant la posidonie Deux mouillages illégaux ont pris place,
respectivement dans la calanque de Sugiton et la calanque de Sormiou en juillet 2021 et
en avril 2022, à bord du même navire le E-COLORATO (plus de 24 mètres). Depuis 2021,
ces deux célèbres calanques, victimes de leur succès auprès de la grande plaisance, sont
encadrées par des zones de mouillages interdites aux navires de moins de 24 mètres, et
réglementées pour la protection des herbiers posidonies. Ces deux infractions commises
sous la responsabilité de la société LEVANTIN ont eu des conséquences certaines pour les
herbiers de posidonie, espèce protégée et habitat de nombreuses espèces faunistiques
marines. C’est la raison pour laquelle FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est constituée
partie civile devant le tribunal judiciaire de Marseille apin de dénoncer le mépris de
l’armateur face à la réglementation en place et pour la protection de la biodiversité
marine. - Global footprint Network : Le 19 avril marque « le jour du dépassement
écologique ».Si tous les pays du monde consommaient comme la France, toutes les
ressources que la Terre peut produire en une année seraient épuisées en trois mois et
demi, a calculé le Global footprint network, qui compare tous les ans l’empreinte
écologique de tous les pays du monde. Pour atteindre ce résultat, le think tank prend en
compte l’ensemble de ce qui est consommé par la population pour répondre à ses besoins
(nourriture, bois, terrain constructible…).Cette date du 19 avril signifie que « pendant le
reste de l’année, nous maintenons notre déficit écologique en exploitant les
réserves locales de ressources et en accumulant du dioxyde de carbone dans
l’atmosphère. Nous fonctionnons en situation de dépassement » ce qui empêche les
écosystèmes de se régénérer, indique le think tank, qui détermine depuis 2006 la
date symbolique à partir de laquelle l’humanité vit à crédit.
A LIRE
On achète des livres et on ne les lit pas toujours. Michel Rocard en 2015 publiait
chez Flammarion « suicide de l’occident, suicide de l’humanité ? » Je vous invite à le relire,
et surtout à revoir son analyse des fondations des trente glorieuses entre autres, pages 27
et 28 . Même si l’histoire ne se reproduit pas, elle peut inspirer.
Ainsi Michel Rocard attribue la fin des tâtonnements et le succès de la marche de
l’occident du dernier siècle « aux intuitions de trois puissants génies, un industriel, un
fonctionnaire financier, et un économiste. » , Henry Ford, John Keynes et William
Beveridge(économiste du travail, sa spécialité était l’amélioration de la condition salariale
par les techniques de l’assurance : maladie, chômage, retraite ….)
Pendant des années les pays des démocraties développées vont appliquer leurs règles qui
ont aidé à la construction de Bretton Woods. Des années qui reposent sur trois principes :
les ressources sont illimitées, la nature a un fabuleux pouvoir réparateur, il n’y a pas de
limites physiques à la croissance. « Les crises avaient disparues, on se sentait en sécurité »
Mais cette vision d’économistes défendant un marché qui repose uniquement sur la
monétarisation, faisant fi de la nature et de la société, va être remis en question : le Club
de Rome rappelle le côté limité des ressources, et l’ONU avec ses Conventions signées à
Rio en 1992 dévoile les limites physiques de la croissance. .
Une trentaine d’années vont encore passer……Alors Trump est arrivé, et avec lui Musk qui
s’est pris pour Ford, et Vance .
Ils ont cru qu’ils suffisaient de supprimer les mots pour faire taire le réel. Ils ont occupé la
pensée par des vieux contes, sont retournés à l’époque de la Renaissance et de jules
Vernes croyant que la conquête des mondes, de la glace, à la mer, en passant par l’espace
allaient occuper nos esprits. Mais ils arrivent bien tard et entre temps comme diraient nos
anciens « attendez vous à savoir » et « ca va bouillir ».
AGENDA - 23 au 35 : FOWT 2025 pôle mer Méditerranée , Brest
- 25 avril 18h Montpellier 20/50 , controverse autour de l’IA
- 21 au 27 salon de l’agriculture Maroc, le CIRAD
- 29 avril 16h Paris rencontre media/ experts UNOC 25 , AJE `
- 29 Avril 7° édition « avenir littoral » Occitanie, plan littoral 21
- 8 au 11 mai 8° édition du forum de la mer, Maroc
- 12 mai 1° rencontres des observatoires des ENR et de la biodiversité Paris
- 13 mai décarbonation des activités maritimes , Nantes
- 20 Mai colloque international, villes et changement climatiques paris
- 22 Mai rencontre mouvement européen autour de la défense européenne
– 23 Mai 18h Gazette, UNOC 25 présentation des objectifs océans de Nice /06/2
N’oubliez pas d’adhérer ou de ré-adhérer
30 euros, chèque à l’ordre de l’association « en métamorphose »,
Envoyé à D Martin Ferrari , 25 bd Louis Blanc 34 000 Montpellier
L’association en métamorphose est membre du Comité 21, du club de la
presse, de l’AJE (association des journalistes de l’environnement)
ACTION ANNEE 2024 :
- Colloque « territoire(s) d’eau » le 19 Mars, avec Montpellier 20/50
- Rédaction du N°6 : « l’outremer en métamorphose « dossier eau(nov)
- Présentation du Silm « de la mission Racine à la montée de la mer » aux
Green awards à Deauville (juin) Sélectionné - Groupe de travail COP 16 (biodiversité) oct/nov
- Suivi dossier forêts : Paris AJE, 20 juin
- Multiplication de reportages, écrits, émissions, réunions sur la
biodiversité à l’occasion de la COP 16 à Cali
Chido Mayotte, suivi de la situation mahoraise
Supports media : enmetamorphose.com, la LETTRE. Rédaction en chef : D
martin Ferrari, émission « nous n’avons qu’une terre » sur Radio Divergence
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Mail téléphone (facultatif)
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06 20 79 35 50
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