Dans plus de la moitié des pratiques inscrites cette année, la transmission des pratiques culturelles se fait dans le cadre intrafamilial, de génération en génération. Cette caractéristique rappelle que le patrimoine culturel immatériel, tel que défendu et promu par l’UNESCO, est un patrimoine vivant sauvegardé grâce à l’action de transmission entre les individus, notamment au sein des familles, entre les parents et leur descendance.
Le rôle clef des femmes dans la sauvegarde et la transmission des pratiques est également au cœur de ces nouvelles inscriptions. Elles sont de véritables gardiennes des traditions, qui sont aussi souvent source d’émancipation et d’autonomisation.
Pour la première fois depuis 2008, le Comité a inscrit cette année un nombre record de 12 éléments du continent africain, démontrant à quel point toutes les régions du monde se sont saisies de cette Convention avec le même dynamisme et la même capacité à inscrire des pratiques.
12 inscriptions multinationales ont également été saluées par le Comité, car la Convention a aussi un rôle important de catalyseur du dialogue culturel par-delà les frontières.
Cette année 2023 marque également la première inscription au patrimoine vivant de l’UNESCO pour 5 pays : Angola, Bahamas, Cameroun, Djibouti et Grenade.
20 ans d’action pour sauvegarder le patrimoine vivant des communautés
Célébrant cette année au Botswana son 20ème anniversaire, la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a transformé radicalement la façon de penser le patrimoine.
« Grâce à cette Convention, la définition même de patrimoine culturel a été étendue. Elle n’est plus seulement affaire de monuments, de sites ou de pierres. Elle reconnaît que le patrimoine est aussi vivant, qu'il peut être chanté, écrit, écouté, touché. Chacun de nous porte une part de ce patrimoine et en est le garant, » a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
Lire le dossier de presse « Patrimoine vivant : sauvegarder sans figer »
La Convention porte aujourd’hui la voix de millions de praticiens et membres de communautés locales à travers le monde, dont les savoir-faire, les rituels, les traditions et les manifestations sont sauvegardés et soutenus par l’ensemble de la communauté internationale. Placés au cœur des processus d’inscription et de sauvegarde, les communautés locales, souvent autochtones, sont depuis 20 ans placés au cœur de cette Convention.
Au-delà des inscriptions, l’UNESCO accompagne depuis 20 ans les Etats parties pour qu’ils transposent les règles et principes de la Convention dans leur droit national. Ainsi, le patrimoine immatériel bénéficie aujourd’hui dans la plupart des pays d’un cadre juridique de sauvegarde, ainsi que de programmes éducatifs et économiques – sur le même principe qu’il en existe pour le patrimoine bâti.
La prochaine réunion du Comité aura lieu en décembre 2024 sous la présidence du Paraguay.
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