"Retour sur le séminaire international de la Cour d'appel de Fort-de-France : renforcer la coopération judiciaire et la lutte contre le trafic de stupéfiants"

 
 
Un séminaire stratégique mené dans la discrétion pour assurer la sécurité des participants occupant
des fonctions sensibles à l'étranger.
Du 10 au 13 décembre 2024, la Cour d'appel de Fort-de-France a accueilli un séminaire international inédit sur
la lutte contre le trafic de stupéfiants en Caraïbe et la prise en charge des addictions. Cet événement, organisé
dans un cadre confidentiel pour garantir la sécurité des participants, a rassemblé plus de 130 professionnels
issus de divers pays et organisations internationales, dont des magistrats, des représentants des ambassades et
des forces de sécurité intérieure.
Ce séminaire visait un double objectif :
● Renforcer la coopération internationale entre les juridictions des pays de la Caraïbe, d'Amérique du
Sud et d'Europe.
● Partager les bonnes pratiques en matière de lutte contre le narcotrafic et la prise en charge des
personnes en situation d'addiction.
Pour permettre aux médias d'avoir un aperçu des coulisses et des enjeux de cet événement, une vidéo de
l'interview de Patrice Camberou, Procureur général à la Cour d'appel de Fort-de-France, est disponible en
diffusion. Vous pouvez la relayer dans vos supports telle que transmise. Crédit Média Relais.
? Accédez à la vidéo ici :
https://www.dropbox.com/scl/fo/pzmwu23e1dt38z7h99dww/AEsKvkKyt2FphhtJ-SXniNo?rlkey=icfjhg2lcp1ai8ri
6wujv2yhs&st=jfdzqdgm&dl=0
Un séminaire sous haute sécurité
En raison de la nature sensible des thématiques abordées et de la participation de personnalités occupant des
fonctions critiques à l’étranger, le séminaire s'est déroulé dans la plus grande discrétion sécuritaire. Des
mesures strictes ont été prises pour garantir la confidentialité des échanges et la protection des participants,
dont certains interviennent sur des zones de tension internationale.
Pour le Procureur général Patrice Camberou, cette approche était essentielle :
"Il fallait que ce séminaire reste discret pour garantir la sécurité de nos partenaires et
permettre des échanges ouverts et sincères sur les problématiques que nous rencontrons."
Des participants de haut niveau
Le séminaire a rassemblé des magistrats de haut rang, notamment des procureurs généraux, des procureurs
des principaux ports français (Brest, Le Havre, Marseille), des ambassadeurs de la République Dominicaine, du
Contact presse : Edyna NDEBANI, Média Relais, 0696 92 35 37
Cour d’appel
de Fort-de-France
Panama et de l’OEA, ainsi que des représentants des services de renseignement et des
attachés de sécurité intérieure. Ce dispositif interdisciplinaire a permis des échanges
riches et concrets sur la lutte contre le trafic de stupéfiants.
"Nous avons réuni plus de 130 participants, issus de juridictions et d'administrations de plusieurs pays, dont
des magistrats de liaison, des avocats généraux et des représentants d’ambassades", a souligné Patrice
Camberou.
Les temps forts du séminaire
Le séminaire a abordé les grands enjeux opérationnels et stratégiques de la lutte contre le trafic de stupéfiants
et la prise en charge des addictions. Parmi les temps forts :
● Analyse de l’état de la menace : D'où viennent les stupéfiants ? Quelles routes maritimes et aériennes
sont utilisées ? Comment les trafiquants s'adaptent-ils aux contrôles renforcés ?
● Techniques d'enquête : Présentation des méthodes d'investigation, telles que l'utilisation des repentis,
les techniques d'infiltration et la saisie des avoirs criminels, y compris les crypto-monnaies.
● Prise en charge des addictions : Une place importante a été donnée aux initiatives visant la réinsertion
des personnes addictes, avec la présentation des modèles de "justice résolutive de problème" et des
expériences canadiennes de réinsertion sociale.
"Nous avons comparé notre vision de l'état de la menace avec celle de nos homologues en Guyane, au
Suriname et au Brésil. Chaque pays a un point de vue différent sur le trafic de stupéfiants, et ces échanges
nous permettent de mieux anticiper les flux de drogue.", a expliqué le Procureur général Patrice Camberou.
Une coopération internationale renforcée
Ce séminaire s’inscrit dans une volonté de renforcer la coopération judiciaire internationale avec les pays de la
Caraïbe, de l’Amérique du Sud et d'Europe. Le réseau de magistrats de liaison a été au cœur des discussions.
Ces magistrats, basés à Sainte-Lucie, en Colombie et aux Pays-Bas, facilitent les échanges d'informations
directes entre les juridictions, raccourcissant ainsi les délais de coopération.
"Ces contacts directs entre pays et la création d'un réseau informel permettent d'accélérer le traitement des
dossiers d'entraide et d'extradition", a précisé Patrice Camberou, en insistant sur l’importance de la fluidité
des échanges pour mieux lutter contre les trafics.
La Martinique, un point stratégique dans la lutte anti-drogue
Le choix de la Martinique pour accueillir ce séminaire n'est pas anodin. En tant que porte d'entrée majeure des
stupéfiants vers la France métropolitaine et l'Europe, l'île joue un rôle central dans la lutte contre le
narcotrafic. En 2023, 33 tonnes de stupéfiants provenant de la zone Caraïbe ont été saisies sur les 42 tonnes
interceptées au niveau national.
"Notre position stratégique nous expose davantage, ce qui rend notre engagement sur ce sujet
encore plus crucial", a rappelé le Procureur général.
À propos de la Cour d'appel de Fort-de-France
La Cour d'appel de Fort-de-France est un acteur clé de la lutte contre le trafic de stupéfiants dans la région
Caraïbe. Par le biais de son parquet général et en lien avec ses homologues en France et à l’international, elle
mène des actions de coopération judiciaire pour renforcer les enquêtes, l'entraide internationale et la lutte
contre la criminalité transnationale
Contact presse : Edyna NDEBANI, Média Relais, 0696 92 35 37

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