L'insertion régionale des Outre-mer: une absolue nécessité

 

Paris, le 17 septembre 2024

Les territoires ultramarins demeurent encore largement « étrangers à leur géographie ». Au terme de plus de 60 auditions, les rapporteurs de la délégation sénatoriale aux outre-mer[1] dressent le constat d’une intégration obstinément insuffisante de La Réunion, Mayotte et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dans un premier volet centré sur l’océan Indien d’une vaste étude qui couvrira les trois bassins océaniques

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Pour changer radicalement d’approche, surmonter les inerties et réancrer ces territoires dans leur environnement, les rapporteurs formulent 20 propositions afin de relancer une dynamique de coopération régionale porteuse d’un réel développement :

  • Affirmer le rôle de chef de file du département de Mayotte et de la région Réunion en matière de coopération et d’insertion économique, et prioriser les secteurs de l’agroalimentaire, de l’énergie et du traitement des déchets ;
  • Abattre les barrières normatives aux échanges régionaux en obtenant de la nouvelle Commission européenne l’adoption d’un « paquet RUP », inspiré du marquage RUP sur les matériaux de construction, pour renforcer l’approvisionnement local ;
  • Défendre auprès de l’UE, la définition d’une politique européenne de voisinage ultrapériphérique (PEVu), à destination des Etats voisins les plus proches des RUP ;
  • Bâtir une diplomatie pour et avec les outre-mer, notamment en renforçant les équipes autour des ambassadeurs délégués et la plateforme de coopération, en donnant mandat aux autorités de La Réunion pour représenter la France au sein de la Commission de l’océan Indien (COI) et en approuvant des programmes-cadres de coopération régionale, conformément à la loi « Letchimy » ;
  • Conforter le rôle de la France comme facteur de sécurité et de stabilité dans la zone sud-ouest de l’océan Indien ;
  • Afficher clairement l’objectif de pleine reconnaissance de l’appartenance de Mayotte à la France en y associant systématiquement les élus mahorais et en multipliant les coopérations économiques.

Micheline Jacques (Les Républicains – Saint-Barthélemy), président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, a souligné l’urgence de la lutte contre la vie chère dans les outre-mer et sa conviction que l’insertion régionale était une des réponses les plus prometteuses.



[1] Christian Cambon (Les Républicains - Val-de-Marne), rapporteur coordonnateur, Stéphane Demilly (Union Centriste - Somme) et Georges Patient (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants - Guyane), rapporteurs de la délégation sénatoriale aux outre-mer.

 
 
La Délégation sénatoriale aux outre-mer
est présidée par Micheline Jacques (Les Républicains - Saint-Barthélemy).
Christian Cambon (Les Républicains - Val-de-Marne) est rapporteur coordonnateur, Stéphane Demilly (Union Centriste - Somme) et Georges Patient (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants - Guyane) sont rapporteurs de la délégation sénatoriale aux outre-mer.
 
Contact presse : Direction de la communication du Sénat
Philippe Péjo
Téléphone : +33 1 42 34 35 98
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