Il concilie la préservation de la biodiversité et la protection des biens et des personnes grâce à une solution fondée sur la nature, adaptée au milieu tropical. Avec l’utilisation d’espèces locales adaptées, il permet de restaurer les berges et de réduire les pressions sur la biodiverstié des cours d’eau contribuant ainsi à leur renaturation. L’État apporte son concours financier à la réalisation de ce projet au titre du Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires dit « Fonds Vert ». A l’occasion de la visite en Guadeloupe Mme Bérangère Couillard, secrétaire d’État à l’écologie, une signature de convention portant sur l’attribution d’un montant de 340 371,40€ pour un coût total du projet estimé à 40 816,40€ s’est tenue ce mercredi 14 juin à la Maison de la forêt en présence de M. Ferdy Louisy, président du Parc national de la Guadeloupe, de M. Guy Losbar, président du Conseil départemental, M. David Nébor, maire de Petit-Bourg et de Mme Sylvie Gustave-dit-duflo, présidente de l’ARB-IG. Le projet PROTÉGER pour « Promotion et développement du génie écologique sur les rivières de Guadeloupe » vise à définir des techniques de confortement des berges de rivière en utilisant une solution fondée sur la nature : le génie végétal. S’inspirant des modèles naturels, le génie végétal peut être utilisé pour protéger les berges des cours d'eau, stabiliser les talus, réhabiliter ou renaturer des milieux dégradés. Par opposition aux techniques de génie civil, l’efficacité du génie végétal augmente dans le temps et assure une protection des biens et des personnes plus durable. La Guadeloupe est régulièrement confrontée aux pluies voire aux tempêtes ou cyclones. Ces phénomènes produisent de fortes précipitations associées à des vents violents qui génèrent des crues de grande ampleur, favorisent les glissements de terrain et l’érosion des berges. L’actualité nous l’a tristement démontré avec le passage de la tempête Fiona. La technique du génie végétal permet de stabiliser les berges de rivière en utilisant les propriétés mécaniques des plantes, tout en préservant les milieux naturels. Lancé en 2015, le projet est piloté par le Parc national de la Guadeloupe, en partenariat avec l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAe), l’Université des Antilles (UA), la Région Guadeloupe, l’Office de l’eau et la DEAL Guadeloupe. Il est financé par l’Union européenne via son fonds européen de développement régional (FEDER) et par l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Saint-Claude, le 14 juin 2023 Le protocole de suivi des rivières conduit au constat d’une érosion de la biodiversité dans les cours d’eau. L’action menée sur les passes à poisson et les ripisylves* montre qu’elles sont particulièrement dégradées et très aménagées en Guadeloupe. De ce constat est né le projet d’aménagements alternatifs permettant à la diversité biologique de reconquérir l’aval des bassins versants. Une première phase du projet menée avec INRAE et Université des Antilles a porté sur l’identification et qualification de la flore pour déterminer les espèces qui ont des propriétés intéressantes pour le génie végétal (reproduction aisée, résistance aux conditions du milieu, système racinaire). Un séminaire PROTEGER s’est tenu du 14 au 16 novembre derniers suivi le 23 novembre d’un chantier école sur les techniques du génie végétal sur le site de la rivière Lézarde, ZAC de Colin à Petit-Bourg. Ce 1e chantier école a permis à la fois de former les entreprises aux techniques de génie végétal et de mettre les espèces à l’épreuve en conditions réelles. Une logique de filière (pépinières, techniques de mise en oeuvre, etc.) est en cours d’élaboration en partenariat avec l’association Saint-Jean Bosco. *Ripisylve : Formations végétales qui se développent sur les bords des cours d'eau ou des plans d'eau situés dans la zone frontière entre l'eau et la terre. Elles sont constituées de peuplements particuliers en raison de la présence d'eau sur des périodes plus ou moins longues. Plus d’informations sur le génie végétal : https://genie-vegetal-caraibe.org
A propos du Parc national Créé en 1989, le Parc national de la Guadeloupe est un territoire et un espace naturel dont les paysages, la biodiversité, la richesse culturelle et le caractère sont reconnus comme exceptionnels, ce qui justifie la mise en place d’une protection et d’une gestion pour garantir leur pérennité pour les générations futures. La démarche du Parc national s'inscrit dans la connaissance et la préservation des patrimoines naturel, culturel et paysage de la Guadeloupe. Le Parc national de la Guadeloupe est composé : • De « cœurs » terrestre et marin qui bénéficient d’une protection renforcée via une réglementation spécifique ; • D’une « aire maritime adjacente » qui exprime également des orientations de développement durable ; • D’une « aire d’adhésion » qui comprend 20 communes signataires de la charte de territoire du Parc ; cette aire constitue un territoire en solidarité écologique avec les cœurs, sur lequel les communes s’engagent volontairement pour favoriser son développement durable, avec l’appui du Parc. Approuvée en conseil d’Etat par décret n°2014-48 du 21 janvier 2014, la charte du Parc national de la Guadeloupe définit le projet du territoire pour quinze ans. Elle concerne à la fois le cœur, l’aire maritime adjacente et une aire d’adhésion réunissant les communes qui souscrivent à ce projet collectif en faveur du développement du territoire, d’un mode de vie harmonieux et durable. Des conventions d’application triennales permettent de planifier la mise en œuvre concrète des orientations, des mesures de protection, valorisation et développement durable et plus particulièrement des engagements pris par les communes.
Contact presse : Lynda OBYDOL Tél : +590 590 41 55 50 Port.:+590 690 37 29 89 lynda.obydol @guadeloupe-parcnational.fr Parc national de la Guadeloupe Montéran - 97120 Saint-Claude