FESTIVAL CINÉMA ITINÉRANCES/ALES/25 mars au 3 avril 2022

 

Découvrez le programme complet du programme de la 40e édition du Festival Cinéma d’Alès – Itinérances (25 mars – 3 avril 2022).

Les différentes sections du Festival, la grille horaire, tous les films et leurs synopsis par ordre alphabétique, les événements… pour tout savoir et ne rien manquer de cette 40e édition !

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Le 7 mars 1983. 20h30. Cinéma Royal. Le Froussard héroïque de Richard Lester avec Malcom MacDowell. Les spectateurs s’installent dans la salle pour assister à la première projection du Festival Cinéma d’Alès. Le film fut suivi dans cette même soirée par Les Compagnons de la marguerite de Jean-Pierre Mocky. Le Festival, qui n’avait pas encore pris la thématique Itinérances comme fil conducteur de sa programmation, se déroulait alors sur six jours et l’intégralité de son programme tenait sur une petite affiche illuminée par le dessin du visage de Charles Chaplin. Ce n’est qu’en 1993, quand Aki Kaurismäki vient au volant de sa belle américaine, que le Festival choisit le thème de l’itinérance. Moi, ma première fois au Festival, c’était en 1999. J’étais venu travailler au journal Toute la ville en parle. Je ne connaissais pas la ville mais on m’avait dit qu’ici, on aimait totalement le cinéma et que les gens étaient sympathiques. Alors je dormais (peu) dans une chambre chez l’habitant trop occupé à voir des films, en discuter puis à écrire dessus. Je me souviens de cette ferveur qui animait cette dizaine cinéphile et d’un choc en découvrant Baril de poudre de Goran Paskaljevic dans la grande salle du Cratère. Des réactions des spectateurs tapis dans l’ombre et du silence qui suivait certaines scènes. Depuis, je n’ai plus jamais cessé de venir et je n’avais pas besoin de trouver des excuses, j’avais mille raisons. Je voulais continuer à me créer des souvenirs car cela voulait dire que j’allais vivre des moments forts et intenses. Parce qu’un Festival, c’est des souvenirs et notre histoire que l’on construit en même temps. Peu importe les titres des films, les dates de production, les stars, les genres, pourvu que l’on ressorte de la salle avec ce petit truc en plus dont on se souviendra. Après les deux années difficiles traversées par le secteur culturel, nous savons que c’est notre rôle de créer des événements pour renouer ce fil entre les salles et les publics. Retourner à nos fondamentaux militants. Le Festival s’est construit sur ce terreau d’éducation culturelle et populaire, avec une liberté de ton et d’expression mais cela demande évidemment plus de travail, d’engagement et de doutes (et encore plus dans cette période encore agitée) pour organiser un événement à la hauteur de tous ces enjeux mais sans chercher une facilité sensationnaliste. C’est bien cet équilibre-là que nous cultivons et que l’équipe du Festival défend dans ce programme anniversaire alternant entre figures amies, artistes remarqués ou établis et jeunesse à l’avenir enthousiasmant. Alors continuons ainsi d’être source de souvenirs. Enfin, le Prix du 40e Festival donné à Tony Gatlif vient célébrer un artiste que nous suivons depuis tant d’années. Il incarne ce cinéma libre, indépendant et populaire, plein de vie, d’idées et de vérité que nous aimons voir et faire ressentir. Il devenait essentiel de faire résonner tout cela à travers ce symbole. Et quelle joie infinie d’être avec Tony Gatlif pour nos 40 ans, de (re)voir ses films, de discuter avec lui, d’écouter de la musique ensemble ! « Brigitte Fossey dans Jeux interdits de René Clément m’a donné envie de faire du cinéma plus que toutes les misères du monde ! » se souvient-il. Le film lui avait été alors projeté par son instituteur en Algérie quand il était enfant. Encore une histoire de cinéma et de souvenirs. Mais avant que l’on se souvienne de cette 40e édition, il faut surtout la vivre et on n’attend que vous !

Julien Camy, Président de l’association Festival Cinéma d’Alès

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