Une tendance à la baisse grâce à un renforcement du volet répressif Ce chiffre confirme la persistance de l’activité d’orpaillage illégal au sein du parc national. L’activité illégale reste toujours très élevée mais régresse pour la quatrième fois consécutive. La façade ouest concentre 81% des sites illégaux sur le territoire. Cette tendance à la baisse s’explique notamment par la mise en œuvre de moyens supplémentaires accordés depuis 2021 par le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, qui permettent au Parc amazonien et à la gendarmerie de renforcer le recours aux moyens héliportés pour se projeter sur les sites clandestins, moyen le plus efficace de surprendre les garimpeiros. L’emprise de l’orpaillage illégal s’en ressent en particulier au centre et dans le versant Oyapock du parc national, où l’action répétée sur des chantiers isolés et de petite taille, plus difficiles à réapprovisionner que sur le versant Maroni, a permis de faire baisser significativement le nombre de chantiers. Un effort à renforcer ! Un retour à la situation d’il y a 10 ans. Donc un très beau résultat pour les inspecteurs de l’environnement du Parc amazonien et les forces Harpie, Gendarmerie et FAG très engagés sur la lutte contre le fléau de l’orpaillage illégal. Mais difficile de crier victoire au vu des impacts cumulés de l’activité pendant si longtemps : criques dévastées, déforestation, eau sale coulant sur des dizaines de km à l’aval des sites illégaux, traversant les villages des populations amérindiennes et aluku. Les populations locales attendent plus que cela, une éradication complète sur leurs bassins de vie. L’effort doit donc être maintenu et même renforcé à travers la lutte contre la logistique des garimpeiros. Cela nécessite de développer la coopération avec les pays voisins, le Brésil et le Suriname, avec les lesquels nous partageons les fleuves frontières, vecteurs de cette logistique.