De La Réunion à Mayotte en passant par les îles Éparses, ils observeront, échangeront, débattront et transmettront leurs témoignages et leurs vécus. Ils seront alors force de sensibilisation et d’initiatives et deviendront des passeurs pour un océan plus durable.
Originaires d’outre-mer, des pays du bassin de l’océan Indien et de métropole, soixante-quinze étudiants embarquent pour une aventure inédite à bord du Marion Dufresne II. Le navire mythique de la Flotte océanographique française, propriété des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), se métamorphose du 28 juin au 22 juillet en navire école d’un genre nouveau. Jeunes scientifiques, artistes en herbe, marins en devenir s’apprêtent à vivre une campagne océanographique de l’intérieur, aux côtés des chercheurs et de l’équipage chevronnés, dans le sud-ouest de l’océan Indien. Imaginé par l’Ifremer et le ministère des Outre-mer, ce projet est né de l’envie de partager l’aventure scientifique à bord d’un navire de la Flotte océanographique française avec ces jeunes d’origines diverses, de les faire se rencontrer et de les sensibiliser à la richesse et à l’importance des océans.
« L’Ifremer et l’océan Indien, c’est une longue et riche histoire de plus de cinquante ans, rappelle François Houllier, Président-directeur général de l’Ifremer. Ouverte sur la jeunesse et proche des réalités de terrain, cette école flottante, interdisciplinaire, interprofessionnelle et internationale, répond en tous points à nos exigences d’institut en prise avec les enjeux de la société et des territoires marins de cette région. J’en suis convaincu : c’est ainsi que peuvent éclore des inspirations et des formes de recherches différentes et originales, plus à l’écoute du monde. »
« Le ministère des Outre-mer sait la richesse incomparable que représente l’océan pour les territoires ultra-marins comme pour la France : 97% de la surface maritime nationale, un trésor de la biodiversité, un réservoir d’avenir pour des emplois durables, constate Sophie Brocas, directrice générale des outre-mer. Mais nous savons aussi que les jeunes ultra-marins ont encore trop souvent le dos tourné à la mer. C’est pour leur permettre explorer ces mondes nouveaux que nous avons invité à embarquer dans cette aventure 75 jeunes ultramarins venus d’horizons différents mais qui, dans l’esprit de diversité culturelle et d’échange qui caractérise les sociétés ultramarines, seront les ambassadeurs des enjeux océaniques de demain. » [...]